Les mots

Les mots

Par mahmoud zeghidi, publié le dimanche 20 mars 2022 17:43 - Mis à jour le mercredi 23 mars 2022 09:21

Le mot du président

Mes amis

Le lycée de Villefranche sur Saône porte le nom de Claude Bernard depuis l'année 1889. À travers les événements du XX0  siècle, la première guerre mondiale 14-18, la récession et les confrontations politiques des années 30, la seconde guerre mondiale 40-45 et la reconstruction du pays, la guerre d'Algérie, mai 68, la fin du XX0  siècle et le début du XXl0 , l'établissement n'avait connu que des hommes à sa direction. Il aura fallu attendre 2017 pour que Madame Cécile Mathey soit la première femme à enfin devenir cheffe du lycée. Mutée à sa demande au lycée Rosa Parks à la Roche­-sur-Yon, lui succède à Claude Bernard Madame Isabelle Rhéty. Dans leurs fonctions, par rapport à leurs prédécesseurs elles « se doivent d'apprécier » une situation que ces derniers n'avaient pas connue : la Covid 19. Les contraintes dues à cette pandémie ne leur facilitent pas la tâche déjà ardue en temps normal. En collaboration avec les professeurs, les services administratifs, de l'intendance, je suis persuadé que la gestion de leur établissement se trouve dans de bonnes mains. L'Amicale des Anciens de Claude Bernard tient à leur exprimer ainsi qu'à toute l'équipe éducative sa reconnaissance bien sincère pour tous les savoirs qu'elles apportent à notre jeunesse.

 

Ces derniers mois, la vie publique s'est vue perturbée par cette fameuse Covid 19 en pleine forme. Pendant tous ces temps, l'amicale s'est efforcée de conserver des relations avec la majorité de ses adhérents grâce à l'intermédiaire de messages divers : mail, appels téléphonique,s même quelques randonnées dans la campagne beaujolaise, les retrouvailles. Un opuscule de huit pages remplaçait aussi l'habituelle plaquette annuelle ; adressé à tous nos membres, envoyé à tous nos partenaires commerçants et entreprises. Confirmer la continuité de l'amicale. Aujourd'hui la tradition est renouvelée, vous possédez entre vos mains la plaquette N° 35. Que toutes celles et ceux qui ont participé à son élaboration, contenus et financement, pagina­tion et impression soient très sincèrement remerciés.

Semblable à elle-même, cette plaquette le reste. Vous y retrouvez naturellement la mince activité de l'amicale durant ces mois derniers, mais aussi son éclectisme. Au-delà du mot du président bien obligatoire, Isabelle Réthy se présente dans la découverte de sa nouvelle direction, Cécile Mathey s'exprime longuement sur les liens très forts qui unissent l'Amicale des Anciens de Claude Bernard et la cité du même nom (les éloges dont elle me gratifie, me dérangent, elle ne veut pas en déroger, j'y suis sensible). Avec Maurice Saulnier, vous devien­drez savant, avec Philippe Branche cavalier, il vous emmène cette année au trot et au galop de ses chevaux, Nathalie Urschel pratiquement au sommet du mont Fuji. Quant à Marie-Jo Cordier, elle vous présente un voyage en Champagne, dans le même temps que son admira­tion devant les illuminations de la cité caladoise au moment où 2021 allait laisser place à 2022.

Notre belle langue française vous démontrera aussi dans des pages où l'humour n'est pas exclu qu'on apprend à tout âge. Connaissiez-vous par exemple le mot «tautogramme » ? Moi pas, je n'ai pas honte à le dire, son contenu est un régal, comme certaines situations ubuesques réelles rapportées par l'une de nos adhérentes .

J'aimerais que la page dédiée à nos amis disparus n'existe pas, mais comment cela serait-il possible ? La vie c'est la mort nous le savons, les quelques lignes qui leur sont dédiées leur permettent de rester en notre compagnie.

Si l'on en croit les multiples exégèses de tous ordres, la société dans laquelle nous vivons actuellement aurait perdu sa boussole. Au milieu de toutes ces supputations, l'Amicale des Anciens de Claude Bernard maintient sa fidélité aux fondements de sa création. La laïcité qui est sienne débouche ainsi sur tout ce qui fait sa pérennité. Avec ses activités, souvenirs du passé, conversations du présent, espoir et crainte aussi du futur, elle reste persuadée que l'amitié, la convivialité, le respect de tout un chacun demeureront encore longtemps la voie à suivre.

 

Avec mes meilleurs sentiments, à toutes et à tous,

Denis Papastratidès

Le mot de la cheffe d'établissement

La cité scolaire Claude Bernard accueille plus de deux mille élèves de la sixième au post­ bac en passant par le baccalauréat dans les trois filières (générale, technologique et pro­fessionnelle. L'offre de formations y est très riche avec deux brevets de techniciens supérieurs, une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce, des formations par apprentissage, deux sections sportives (natation et football féminin,) une section à horaires aménagés musique, des enseignements de spécialités et optionnels en musique et en arts plastiques, une section bachibac en espagnol et une section européenne en anglais... Des dispo­sitifs spécifiques accueillant les élèves à besoins éducatifs particuliers viennent compléter ce tableau (élèves allophones nouvellement arrivés en France, élèves porteurs de handicaps).

  A la richesse pédagogique et éducative s'ajoute la complexité matérielle, administrative et finan­cière avec des locaux répartis sur presque six hectares, huit ERP différents, une demi-pension servant mille trois cents couverts et un internat logeant cent trente élèves et étudiants.

  Ce sont plus de trois cents personnels enseignants, éducatifs, administratifs, de santé et agents région qui contribuent quotidiennement à l'accueil des élèves, à leur réussite scolaire mais aussi à leur bien-être et à leur formation de futurs citoyens.

  Les trois entités (collège, LGT et SEP dont post­ bac) ont longtemps fonctionné de façon assez cloisonnée, chacune opérant dans ses propres locaux éloignés les uns des autres.

La restructuration a permis de regrouper l'équipe de direction au sein des mêmes bureaux et de créer un COI commun ainsi qu'une salle des professeurs commune. Cela contribue à développer une culture partagée à l'échelle de la cité scolaire, même si l'on ne peut nier les difficultés liées à la multiplicité des spécificités et à l'ampleur des effectifs.

Les élèves ont retrouvé, à cette rentrée, le confort et le plaisir offerts par des espaces verts magnifiques et accueillants, ce dont ils avaient été privés en raison des travaux. Espérons que cela contribuera à leur apporter une nouvelle sérénité, après deux années perturbées par la crise sanitaire. Le confinement et autres demi-jauges ont eu des conséquences négatives non seulement sur leurs apprentissages, mais aussi et surtout sur leur moral.

Les équipes pédagogiques et éducatives, parti­culièrement impliquées, ne manquent pas d'idées et ne ménagent pas leurs efforts pour remédier aux difficultés des élèves et pour leur permettre de retrouver le plaisir de l'école. Les projets foisonnent.

La cité scolaire Claude Bernard est particulière­ ment ancrée dans son territoire. De nombreuses personnalités y ont effectué leur scolarité et ont pour cet établissement une affection toute parti­culière.

Sans lien avec l'amicale despersonnels ,extérieures à l'établissement mais très présentes, il existe une « Association Claude Bernard » et une « Amicale des Anciens de Claude Bernard» .

La première, dont le but est de faire connaître le grand homme et de promouvoir les actions du musée Claude Bernard, rassemble des scientifiques de haut-vol, pour la plupart retraités (anciens directeurs d'hôpitaux, chirurgiens, chercheurs...).

  La seconde est à l'origine de la présente revue, ainsi que de nombreux temps forts qui cultivent l'esprit d'appartenance à cet établissement. Cette Amicale est caractérisée par une grande richesse humaine des personnalités qui la composent, par la cohésion et la fierté dont il font    preuve et par l'amitié qui les lie.

J'ai eu le plaisir de faire la connaissance des représentants de l'association avant même ma prise de fonction, lors d'une rencontre organisée par ma prédécesseure, Cécile Mathey.

  La passation en tant que membre de l'Amicale a précédé le passage de relais en tant que pilote du collége et du lycée polyvalent, ce qui est peu commun.

Ce qui également peu commun, c'est la gentillesse avec laquelle j'ai été accueillie, d'abord par son président, Denis Papastratidés, et par les mem­bres du bureau, puis par l'ensemble des amicalistes. Lors de l'assemblée générale du 16 octobre 2021, j'ai eu le plaisir de retrouver Jacques Guillaumat et Nathalie Urschel, qui ont dirigé ensemble l'éta­blissement et que je connaissais déjà en tant que collégues, et de rencontrer André Pacaud et Gérard Grappin, anciens proviseurs, ainsi que les amicalistes présents. L'attachement de tous à notre belle cité m'a profondément émue.

Isabelle Rhéty